L’ETAT DELETERE DE LA PSYCHIATRIE FRANÇAISE JETTE PAR MILLIERS LES HANDICAPES PSYCHIQUES A LA RUE OU EN PRISON
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Article N°23646

L’ETAT DELETERE DE LA PSYCHIATRIE FRANÇAISE JETTE PAR MILLIERS LES HANDICAPES PSYCHIQUES A LA RUE OU EN PRISON

Edito du 14/01/2020
 

Soutenu par le Conseil national handicap1, dont il constitue en quelque sorte l’antenne spécialisée dans le handicap psychique et mental, le Collectif 100.000 handicapés psychiatriques à l’abandon a activement contribué à lancer l’alerte sur la situation catastrophique de la psychiatrie française (voir la page Au nom de 100.000 citoyens sans vois) auprès des plus hautes sphères de l’Etat, par un dossier remis au Président de la République, au Premier ministre, aux ministres en charge de la santé et du handicap et au Défenseur des droits ainsi que dernièrement au Délégué ministériel à la psychiatrie récemment nommé. Le constat est désormais admis par tous y compris par les autorités en charge de la santé et du handicap, ainsi que parmi les parlementaires. Ce rapport, dont la synthèse est exposée ci-dessous, peut être téléchargé en cliquant ici

Bien sûr, qui dit constat dit recherche de solutions. Dans ses derniers vœux, le Président a renouvelé l’affirmation de sa sollicitude pour les plus vulnérables d’entre nous, et en particulier les victimes de handicaps. Mais, alors que tout un chacun cherche à conserver voire à grappiller plus de ressources et d’avantages aux dépens de la collectivité nationale,  comment espérer qu’on se préoccupe sérieusement des personnes handicapées les plus inutiles à la société, les handicapés psychiques et mentaux ?
Hervé GANDILLON
Coordinateur du Collectif 100.000 handicapés psychiatriques à l’abandon

SYNTHESE DU DOSSIER
  1. 100 à 150.0002 personnes lourdement handicapées psychiques ne sont pas ou insuffisamment prises en charge par notre système de soins. Elles souffrent d’atteintes caractérisées par une perte du contact avec la réalité, une désorganisation de la personnalité, et très souvent des délires et/ou hallucinations et sont ainsi privées de tout ou partie de leur libre-arbitre et donc incapables de pleinement se représenter elles-mêmes.  On les retrouve :
    • Au mieux dans leur famille si elles en ont encore une et tant qu’elle résiste, vivant un enfer ;
    • Dans la rue (de l’ordre de 50 à 60 % des 110.000 SDF sont des malades psychiques) ;
    • En prison (environ 50 % des 70.000 détenus sont concernés) après avoir commis quelque délit ou crime sous l’effet désocialisant de la maladie, donc d’avoir été jugés « coupables d’êtes malades » ;
    • Pour un petit nombre d’entre eux (environ 8.000) « exportés » en Belgique3.
 
  1. Le système de santé mentale, psychiatrie publique en tête, est débordé par le nombre4, face à une prévalence en hausse :
1/4 de la population touchée par les maladies mentales/psychiques à un moment ou l’autre de la vie, dont 2,8 millions de handicapés psychiques5 (= personnes touchées par des affections invalidantes.) Pour les seules atteintes psychotiques chroniques et autistiques :
    • 600.000 schizophrènes
    • 600.000 maniaco-dépressifs (= bipolaires)
    • 600.000 sujets aux TCA (Troubles du comportement alimentaire)
    • 460.000 autistes (=TSA/TED) Le milieu associatif cite souvent le chiffre de 600.000.
S’y ajoutent6 les névroses (10 millions de dépressifs, 4 millions de victimes de troubles anxieux,…), les atteintes neurologiques et neurodégénératives7 (Alzheimer, Parkinson,…), les déficiences intellectuelles, les maladies addictives, les traumatismes accidentels ou AVC…
  1. Pourquoi ? Parce que la psychiatrie française est « paupérisée » et « en souffrance »8
C’est la situation d’ensemble de la psychiatrie qui est réellement catastrophique9, au point que 120 praticiens hospitaliers ont écrit à la ministre ne serait-ce que pour stopper le détournement hors services psychiatriques de leurs dotations financières figées sinon rabotées !10 Pour ne parler que de finances. En réalité, depuis au moins 1990 des voix qualifiées11 s’élèvent pour alerter les Pouvoirs publics sur les effets pervers de la « Révolution psychiatrique » des années 60-70 qui ont fait de la France « un désert psychiatrique »12. Cette « révolution », sur des fondements marxisants et dogmatiques de l’après-guerre, avait pour credo la « désinstitutionalisation » (= la désincarcération) des aliénés, une humanisation bienvenue après les atrocités de la guerre dans les asiles. Avec l’apparition concomitante des neuroleptiques, de la sectorisation et de la prise en charge ambulatoire (tous trois globalement très positifs), on a cru pouvoir se passer des Hôpitaux Psychiatriques, tandis que le courant gauchisant dit « antipsychiatrique » a tout misé sans nuance sur l’insertion du « soi-disant aliéné » dans la cité. Désinformés par et avec cet alibi humaniste mais trompeur, les Pouvoirs publics, confrontés par ailleurs depuis le choc pétrolier de 1973 à des déficits budgétaires continus, ont « surfé » sur l’opportunité d’économiser sur les dépenses de santé et ont engagé dès lors une politique de fermeture de lits qui, quoiqu’en affirme la ministre, se poursuit encore aujourd’hui malgré les alertes de plus en plus fréquentes et pressantes :
    • 125.000 lits déjà supprimés en 2003 (la moitié de l’existant après la guerre) ;
    • 70.000 lits supprimés entre 2003 et 2012 ;
    • Restaient en 2012 55.000 lits dont seulement 70 % opérationnels faute de staff (la psychiatrie étant victime comme toute la médecine du numerus clausus instauré en 1972 mais aussi de la suppression des infirmiers psychiatriques et d’un absentéisme inouï) ;
    • Et la chasse aux « inadéquats » (malades en long séjour) continue (« l’hôpital n’est pas un lieu de vie », dixit la HAS), mais les structures alternatives manquent dramatiquement.
Cette politique inflexible est passée à côté du fait que les psychotiques chroniques ne guérissent pas avec des traitements chimio-thérapeutiques, sont vite « largués » par les dispositifs ambulatoires car ils ont besoin de « structures suffisamment contenantes. Si celles-ci n’existe pas, c’est la prison qui en tient lieu. » 13 Pour eux, c’est le retour à l’Hôpital Général d’Ancien Régime.

Résultat : en 2003, le Pr J. Kristéva14 évaluait à 45.000 le nombre de citoyens handicapés psychiques à l’abandon. Aujourd’hui, c’est plus de deux fois, voire trois fois plus.

Parallèlement, autre effet du numerus clausus, la pyramide des âges de la spécialité laisse prévoir une prochaine aggravation du déficit du nombre de praticiens. Comment promouvoir une politique de prévention et de détection précoce quand il ne reste que 600 pédopsychiatres en France ?
  1. Le grand silence
En dépit du nombre de Français concernés de près ou de loin, le sujet n’intéresse guère l’Opinion. Les médias non spécialisés, malgré une abondante littérature sur le sujet, n’en parlent qu’à l’occasion des « passages à l’acte » dramatiques à l’encontre des gens « normaux », bien plus rares en réalité que les agressions dont sont victimes les malades à l’abandon ou en prison. Le label « Grande Cause Nationale » a été refusé en 2014 à la Santé mentale. Aucun évènement médiatisé en faveur du handicap psychique : pas de Téléthon, pas de Sidaction, pas de journée nationale15Par ricochet, la France ne consacre à la recherche16 que 2 à 3 %, contre 11 % aux USA et 7 % au Royaume Uni17. Heureusement, quelques estimables fondations viennent la soutenir.
  1. Redresser la barre : Plan Psychiatrie ou Feuille de Route ?
Jusqu’à récemment, sans doute parce que touchant des enfants et parce que les associations parentales ont plus de capacités à la mobilisation, seul l’autisme, « grande cause nationale 2012 », avait fait l’objet de plans successifs, quoique d’efficacité controversée18.
Sur la santé mentale prise dans son ensemble, pas moins de 8 rapports ont été commandés par les ministres de la Santé, dont le dernier de M. Laforcade en 201619. Beaucoup de propositions intéressantes, mais toujours les mêmes leitmotivs sur la lutte contre l’ostracisme, l’intégration sociale et citoyenne, etc. (rien à y redire) mais pas grand-chose pour les psychotiques lourds, puisque le rapport, politiquement correct, encense le virage ambulatoire… inadapté à ces derniers.

Depuis 2017 des signaux positifs sont apparus pour la psychiatrie générale :
    • Lancement des plans territoriaux de santé mentale (PTSM) par décret du 27/07/2017 ;
    • « Plan de 12 mesures d’urgence en faveur de la psychiatrie »20, dont le maintien du budget (en même temps que sont annoncées de nouvelles mesures de restrictions budgétaires !)
    • « Feuille de route » (= nouveau plan détaillé en 37 mesures) pour la psychiatrie publié le 26/06/2018, englobant les deux points ci-dessus.

La « feuille de route » 21 comporte de louables intentions : prévention de la souffrance psychique, meilleure garantie des parcours de soins avec une offre plus diversifiée, et amélioration de conditions de vie et d’inclusion sociale… ceci clairement inspiré du rapport Laforcade. On ne s’étendra pas ici sur le détail de cette « feuille de route », sauf pour signaler des avancées sur « l’accroissement du nombre de professionnels » en espérant qu’il s’agisse bien de psychiatres, la création de postes de pédopsychiatres hospitaliers et le rétablissement (sans les nommer) des infirmiers psychiatriques. Souhaitons que les 37 mesures annoncées trouvent leur financement.
  1. L’objectif relégué : le sort des handicapés laissés pour compte alors que les solutions existent.
37e mesure sur 37 (rang révélateur ?) : « Améliorer l’accompagnement médico-social [des psychotiques] en situation de ruptures de parcours ou de non recours », autrement dit « en grande précarité. » On va analyser, proposer des axes pour « mieux repérer, mieux accompagner »... Mais à quand l’action ?

Arcboutée comme l’est la « feuille de route » sur « des solutions résolument ambulatoires [pour] les personnes souffrant d’une pathologie mentale grave », n’est pas évoqué  la seule vraie solution pour « récupérer » avec humanité les psychotiques à la rue et éviter que le flot ne continue à s’accroître. Car seule la (re)création d’établissements associant soins et accompagnement, tels que les cliniques de psychothérapie institutionnelle22, permettrait d’y réussir. Mais cette solution, bien qu’ayant prouvé depuis longtemps[23] l’excellence de sa performance tant thérapeutique24 qu’économique, est souvent qualifiée de surannée par les hautes sphères telles que la HAS et autres comités nationaux ou hauts conseils consultatifs. Or ce type d’établissement est nettement « compétitif » par rapport à l’hôpital public et aux prisons modernes.

Pourtant, non seulement tant la morale « républicaine »25 que la Loi26 obligent la Collectivité à prendre en charge ces personnes handicapées à la dérive comme toute autre personne handicapée, mais c’est également l’intérêt économique qui devrait être pris en considération.
En effet,
    • Il est établi qu’héberger et soigner un SDF psychotique poussé à la délinquance induit des économies pour les services publics de santé, de police et pénitentiaires27 ;
    • Il tombe sous le sens qu’une prise en charge médico-sociale des malades psychiques en détention soulagerait la surpopulation carcérale et économiserait le projet du Garde des Sceaux de création de 15.000 (réduit récemment à 7.000) créations de places de prison28 ;
    • Des économies sont à attendre sur les coûts médicaux générés par les troubles psychiques et physiques chez les personnes de l’entourage des malades psychiques non ou mal pris en charge, et sur ceux des « passages à l’acte » par ces derniers ou à leur encontre ;
    • Pour l’investissement immobilier, il devrait être possible de réutiliser un certaine nombre des nombreuses friches laissées, certaines intactes et quasi opérationnelles, par les institutions fermées mais dont le bâti mérite d’être sauvegardé, faisant ainsi d’une pierre deux coups. D’autant que les équipements techniques médicaux sont beaucoup moins complexes et coûteux dans ce type d’établissement que dans un établissement hospitalier médico-chirurgical.

Si la Santé est une dépense collective pesant sur les finances de l’Etat surtout via le budget de la Sécurité Sociale, c’est aussi un secteur d’activité économique en pleine croissance parce que répondant à une forte demande des citoyens, créateur d’emplois (avec tous les effets vertueux inhérents), de valeur ajoutée, et pour sa partie privée, pourvoyeur de contributions directes et indirectes.29
  1. Conclusion
« Comptez sur moi » a écrit le candidat Emmanuel MACRON dans une lettre ouverte sur le handicap qui « n’est pas une simple case à cocher » dans une campagne électorale30. Dans ses vœux aux Français pour 2019, il a réitéré, saluant « …ceux qui sont aux côtés des plus vulnérables et des plus fragiles auxquels je pense tout particulièrement. »

Les exclus parmi les exclus attendent donc son gouvernement au pied du mur de l’urgence humanitaire.



Collectif 100.000 handicapés psychiatriques à l’abandon
    • Porte-parole : Mme Claude HOVHANESSIAN-GANDILLON
    • Superviseur scientifique : Dr Roger SALBREUX
    • Coordinateur : M. Hervé GANDILLON
Mail : cent.mil.handicapes.psy@gmail.com
Blog : www.tvlocale.fr/au-nom-de-100-000-citoyens-sans-voix/journal.html
Avec le soutien du
Lien utile : https://psy4i.fr/
 

[1] Organisme transversal créé en 2003 par le Pr Julia Kristéva sous l’égide du Président J. Chirac. Voir fiche de présentation et site https://www.conseil-national-handicap.org.
[2] Population par nature difficile à recenser. Cependant ces chiffres sont établis sur la base de recoupements de données de sources officielles (Ministère de la Santé, Inserm, Insee, agences gouvernementales comme l’IRDES…), d’ONG comme le SAMU social ou la Fondation Abbé Pierre, etc., d’associations de familles de malades, de littérature et médias spécialisés, de rapports parlementaires, etc. Sources détaillées dans le dossier complet, chapitres 2, 3 et 4.
[3] Et pas seulement des autistes ou des polyhandicapés comme on le dit souvent. Voir chapitre 9 du dossier détaillé.
[4] Inserm, OMS, Santé Publique France/INPES… Dossier détaillé chapitre 2.
[5] A comparer avec 3 millions de myopathies et maladies rares, 150.000 victimes du SIDA, 850.000 PMR…
[6] Tous les chiffres qui précèdent et suivent proviennent de sources comme l’Inserm. Voir dossier détaillé chapitre 2.
[7] Relevant plus de la neurologie, mieux lotie que de la psychiatrie. Les 2 spécialités sont séparées depuis 1968.
[8] Selon les propres termes de Mme Buzyn, ministre en charge de la Santé, 26/01/2018
[9] Voir en dernier lieu le bilan atterrant des Prs M. Leboyer et P-M. Llorca : Psychiatrie, l’état d’urgence (Fayard 2018)
[10] Courier collectif du 6/11/2018 à Mme Buzyn de 120 praticiens hospitaliers, emmenés par le Pr A. Pelissolo (CHU Créteil).
[11] Notamment les Etats Généraux de la Psychiatrie, Montpellier juin 2003 ; le rapport du HCPLD présidé par X. Emmanuelli au Président de la République, novembre 2003 ; la Lettre au Président de la République sur les citoyens en situation de handicap de J. Kristéva, 2003 ; le rapport de la Cour des Comptes sur l’échec du plan santé mentale 2005-2008 du ministre Douste-Blazy, décembre 2011, etc. Voir chapitre 4 du dossier détaillé et son annexe 5 sur les adresses aux candidats aux Présidentielles et Législatives 2017 (et réponses du candidat élu M. E. Macron).
[12] L’expression, fréquemment réutilisée, est du Dr J. Goltman, voir dossier détaillé chapitre 7.
[13] La sentence est du Pr P. Delion. Voir chapitre 6 du dossier détaillé.
[14] Voir note 11. L’évaluation avait été calculée par l’association DSP (Droit aux Soins et à une Place adaptée).
[15] Voir chapitre 5 du dossier détaillé. Il faut cependant rendre justice à l’initiative récente (encore peu connue au moment de la rédaction du rapport – fin 2018) du PSYCHODON : https://psychodon.org/
[16] Voir chapitre 11 du dossier détaillé.
[17] En proportion du budget national de la recherche médicale. Rapport Laforcade.
[18] Souhaitons que le 4e plan autisme rebaptisé « stratégie nationale pour l’autisme », lancé en avril 2018, soit mené à meilleure fin que ses prédécesseurs. Mais déjà les associations doutent : le plan, qui s’étale jusqu’en 2022 annonce 1500 places pour les autistes adultes, soit 1/10e des besoins. Au moins ces plans successifs ont-ils le mérite d’exister.
[19] Vor chapitre 10 du dossier détaillé.
[20] Mme Buzyn, entretien dans Le Monde 26/01/2018.
[21] Voir chapitres 12 et 13 et l’annexe 2 du dossier détaillé.
[22] Ou les programmes type housing first, encore très peu nombreux, et où la dimension thérapeutique est moins étoffée et qui s’adressent donc à des cas plus « légers ». La philosophie « institutionnelle » cependant n’est pas loin.
[23] Un effet bénéfique de la « révolution psychiatrique », comme la sectorisation.
[24] Voir chapitre 13 et annexe 3 du dossier détaillé.
[25] Au nom de l’Egalité et de la Fraternité promise à tout citoyen.
[26] La loi du 11 février 2005 a étendu ipso facto les dispositions de solidarité nationale aux handicaps mentaux, aux handicaps cognitifs et aux handicaps psychiques, soit à un nombre de citoyens handicapés beaucoup plus large, puisque cette famille de handicap est encore plus importante numériquement que celle des handicaps physiques, moteurs et sensoriels. La France a aussi ratifié la Convention Internationale des Droits des Personnes Handicapées (2007). Voir dossier détaillé chapitre 1.
[27] Rapport Girard 2009, voir dossier détaillé chapitre 10.
[28] Voir chapitre 8 et annexe 6 du dossier détaillé. La « feuille de route » prévoit aussi une « 2e tranche » d’unités hospitalières spécialement aménagées (UHSA). 700 places au total, il en faudrait 4 ou 5 fois plus !
[29] Voir annexe 7 du dossier détaillé.
[30] Voir dossier détaillé chapitre 15 et annexe 5.

Hervé GANDILLON Coordinateur du Collectif 100.000 handicapés psychiatriques à l’abandon

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