Communiqué de LMR - Élevage bovin et climat : au pays de la gastronomie, nos dirigeants seraient-ils devenus fous ?

Catherine Laillé, présidente de la commission agriculture du Mouvement de la Ruralité, pousse un grand coup de « gueule » face aux attaques incessantes contre l’élevage et la filière viande française. Comment ne pas être indigné par les infos quotidiennes, comme celles de la Cour des comptes en début de semaine, qui enfoncent et découragent encore et encore nos éleveurs qui travaillent de leur mieux pour nourrir en quantité et qualité tous nos concitoyens tout en respectant l’environnement.

Il y a quelques jours, voir le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Lemaire, heureux d’inaugurer la plus grande entreprise de fabrication de produits simili-carnés dans le Loiret alors qu’il a été ministre de l’Agriculture, est un comble. L’entendre dire que « 100 g de protéines végétales génère de 60 à 90 % de gaz à effet de serre de moins que 100 g de protéines animales » et s’arrêter là est pour le moins bien réducteur et carrément malhonnête. Voir nos dirigeants poussés par tous ces groupuscules antispécistes activistes n'ayant que pour seul objectif la mort de l’élevage est tout simplement indigne et irresponsable.
 

Vouloir réduire de 10 % le nombre de vaches en France et en même temps importer à tout va avec des normes sanitaires douteuses, et trop souvent de l’autre bout du monde, est d’un non-sens écologique certain. Nos abattoirs et outils de transformation, déjà mis à mal par la diminution de la production, fermeront les uns après les autres entraînant des milliers de famille sur le carreau, tout comme pour nos boucheries artisanales au savoir-faire incomparable, mais ça, ils n’en ont rien à faire !

Quid de notre souveraineté alimentaire pourtant mise en avant lors de la dernière pandémie sanitaire, mais vite remisée au placard ?

L’agriculture avec l’animal et le végétal sont un tout indissociable qui s’équilibre. De nombreuses régions ont une vocation naturelle d’élevage, 45 % de notre surface agricole utile sont en prairies qui fixent quantité de carbone et qui contrebalancent les zones céréalières. De plus, là où se pratique l’élevage, les haies bocagères sont indispensables et contribuent au maintien de la biodiversité.

Vouloir nourrir nos enfants avec des steaks cellulaires de laboratoire et les priver de viandes de qualité en circuit court est une erreur gravissime. Une conclusion d'un rapport de l’académie de médecine affirme que la viande de bœuf est bonne pour la santé parce qu’elle est une des principales sources alimentaires de zinc et de vitamines B12 facilement assimilables et indispensables à la croissance.

Certaines cantines scolaires qui élaboraient deux repas sans viande par semaine sont revenues à un seul par semaine, tant il y avait de gaspillage, mais peu en parle !

L’Homme est naturellement omnivore. Il mange de la viande comme des fruits et légumes et personne ne pourra changer sa nature. D’ailleurs si nos ancêtres n’avaient pas chassé et pêché pour se nourrir, nous ne serions même pas de ce monde !

Le Mouvement de la Ruralité défend la consommation de viande de qualité, de label et de terroir et s’élève contre l’ineptie qui consiste à vouloir réduire notre élevage national.

L’agriculture française est reconnue comme la plus durable au monde et nous le devons aux hommes et aux femmes de la terre auxquels LMR apporte son total soutien !

Catherine Laillé