Paroles de skippers :
Charlie Dalin (Skipper Macif 2015) : « J’ai pris un mauvais départ à cause d’un concurrent face au vent sur la ligne, après, j’ai fait une remontée rapide, notamment au portant, j’ai réussi à faire l’intérieur de pas mal de bateaux, ma sortie de Saint-Brieuc a plutôt été pleine de succès, parce que je suis neuvième en sortie de côtier et j’arrive deuxième là-haut. Je ne voulais pas aller trop loin en bâbord et j’ai fait un petit recalage, je me disais que le vent allait revenir comme sur les fichiers, et c’est grâce à ça, que Seb (Simon), Martin (le Pape), quelques autres bateaux et moi, on a pu s’en sortir. Après, une nuit sous spi avec du bien et du moins bien. Au début, j’étais un peu lent, après, j’ai eu une bonne phase, ensuite, de nouveau une phase moins bien au petit matin. Gildas (Mahé) a réussi à partir avec une petite risée, Antho (Marchand) était aussi un petit peu devant et moi derrière, mais on a quand même réussi à faire un peu le break avec ceux de derrière avant la zone du côté de l’île de Batz. Après, toute la partie dans les cailloux, j’ai eu un souci de vitesse, j’ai eu l’impression d’avoir des algues tout le temps, soit dans la quille, soit dans le safran, j’en ai retrouvé dans l’arbre d’hélice que j’ai réussi à enlever. Je n’étais pas très véloce et cette période n’était pas évidente pour les nerfs, mais, avec le vent, j’ai l’impression que la vitesse est revenue. On glisse dans le Chenal du Four, on a déjà 18 noeuds de vent et ça ne va faire qu’augmenter. Je vais essayer de me reposer parce que je n’ai pas dormi la dernière nuit, on a un créneau avant le début des empannages. On va avoir un long tribord jusqu’ à demain fin de nuit, après, ça va commencer à jiber et se positionner pour le Cap Finisterre. Je pense que demain et la nuit de mardi à mercredi, je ne vais pas dormir beaucoup, parce qu’il va y avoir beaucoup de vent, je pense que je vais passer pas mal de temps à la barre ».
Pierre Leboucher (Guyot Environnement) : « Je prends un départ correct, après, je me fais enfermer sur la bouée de dégagement. Je suis content de mon option, parce que ce n’était pas simple cette nuit, j’ai fait deux coups à l’endroit. Après, tout ce matin, c’était vraiment super sympa avec le décor, c’était magique. Là, j’ai Antho (Marchand) juste à 150 mètres par mon travers, Charlie (Dalin) derrière à 200 mètres et on commence à avoir un peu d’air, 17 noeuds, ça commence à glisser et on attend de faire des surfs, ça va commencer à mouiller. Je vais profiter de passer tous les cailloux d’Ouessant pour me reposer, parce qu’on n’a pas pu trop dormir avant entre le vent qui tournait dans tous les sens, les algues et les cailloux, c’était vraiment intense ».
Pierre-Louis Atwell (Laboratoires Mayoly Spindler-MSD France) : « Le côtier a été compliqué au début, je me suis bien refait après dans la molle en remontant sous spi après la Jument des Héaux, c’était sympa, mais la nuit a été un peu éprouvante dans les cailloux, la flotte était vraiment compacte et il fallait être bien sur le qui-vive au niveau des réglages et des trajectoires. J’ai fait une petite erreur de stratégie qui m’a coûté cher, puisque je suis à l’arrière de la flotte. On commence à recoller au paquet tout doucement, j’ai récupéré Joan (Mulloy). Je suis un peu déçu de mon erreur, parce que j’étais plutôt bien placé, mais il reste un bon bout de chemin à faire. Là, c’est plutôt cool, j’ai 13 noeuds de vent réel, on est à 7 noeuds, l’objectif est de passer rapidement le Fromveur pour profiter du courant et essayer ensuite d’être vite sur la route du golfe de Gascogne. J’ai réussi à dormir 20 minutes, c’est tout, c’est pour ça que je suis content quand je serai sorti des cailloux, une fois qu’on sera au portant, j’espère que le vent va monter, parce que c’est plus facile de dormir quand le vente st
moins sensible aux réglages ».
Erwan Tabarly (Armor Lux) : « On a une quinzaine de noeuds de vent, on est sous spi, je viens de quitter un peu la côte bretonne, un peu plus au large, après avoir fait pas mal d’empannages toute la matinée, je suis plus sur un long bord maintenant. Le début de course n’était pas évident dans pas beaucoup de vent, des empannages, des options à prendre, pour moi, ce n’était pas extra, mais ce matin, j’ai réussi à me refaire un peu, je suis plutôt content de mon début de matinée. Au large, on va plus pouvoir se reposer et manger, ça va être un long bord de spi, avec quelques empannages, il va falloir faire avancer le bateau le plus vite possible. Quand il y a un peu de vent, c’est mieux de barrer, parce qu’on peut prendre les vagues en surf, mais au début, s’il y a 15 noeuds, le pilote barre très bien et il faudra en profiter pour se reposer ».