La Société Centrale d 'Aviculture Française (SCAF) , qui rassemble tous les clubs avicoles départementaux de France, plus les clubs de race ( Marans Club, Club des Pékins et des Cochins par exemple) s 'est assurée les services d' un vétérinaire spécialisé dans les poules : le docteur Alexis Kiers. il travaille en liaison avec les différents services vétérinaires français sur la production d'un vaccin contre la grippe aviaire. Et a commencé des démarches vers l 'Union européenne et l 'Entente européenne d' Aviculture pour étudier comment faire bénéficier le plus d ‘éleveurs possibles d 'un vaccin.
En effet, ce vaccin existe. il est réservé pour le moment aux parcs zoologiques où les animaux non domestiques ne peuvent être confinés. Pour les autres, confinement obligatoire et pas de vaccins. On craint pour la consommation de la viande et des oeufs et un temps d examen est nécessaire.
En attendant, une seule solution : le confinement des volailles.
Qui a des incidences très graves sur la biodiversité : les volailles confinées développent plus de maladies qu'en plein air. Elles se tuent entre elles. On ne peut plus parler de " bien être », quand leur liberté de picorer - une des cinq libertés définies par les lois dur le bien être - est empêchée depuis plus de neuf mois. Et enfin plus de marchés, plus d échanges de sujets , ce qui tue certaines souches, impossibles ensuite de les reconstituer car elles constituent un patrimoine naturel unique.
Ce confinement touche les professionnels comme les amateurs. La grippe aviaire touche à 95 % les élevages industriels – plus de 5 000 volailles .
Parce que la concentration est la source de la plupart des contaminations, qui touchent très peu les petits élevages – moins de 500 animaux – ou les élevages conservatoires. En effet, les petits élevages, conservatoires ou non, pratiquent l 'auto suffisance : pas de livraison, peu de contamination donc pas des camions de coopératives ou des livraisons dont les pneus peuvent transmettre le virus d 'elevage en élevage.
Une des meilleures manières de lutter contre la grippe aviaire est d 'éviter de trop grandes concentrations de volailles et de désinfecter entre deux lieux.
Sinon la méthode d ‘ abattage systématique actuellement pratiquée doit être remise en question :
- les volailles doivent être testée avant abattage : Où est le « bien être « animal si on tue 6 000 animaux pour deux bêtes touchées ? surtout quand il s ‘ agit de souches précieuses à la biodiversité.
- un vaccin doit être vite développé, sous peine de perdre des souches précieuses et impossible à rattraper
- il devra être disponible en petits conditionnements, afin de ne pas léser les élevages de taille humaine. (moins de 1 000 sujets ) "
Sarah AUSSEIL