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Article N°26146
Conte pour adultes : Le pâtissier, le charcutier, l'épicier et le crieur public
C'est un conte d'une extrême banalité mais tellement d'actualité dans le monde de l'entreprise.
Il était une fois, dans un petit village, un pâtissier, passionné par son métier et doté d'une imagination débordante, créait des gâteaux extraordinaires. Mais notre pâtissier un peu bougon sortait rarement de sa boutique mais prenait toujours le temps de discuter avec ses clients.
Dans ce village, se trouvaient également un charcutier, un épicier et un crieur public.
La spécialité du charcutier était le canard gras, domaine dans lequel il excellait. Par contre, il faisait appel à des sous-traitants pour vendre son jambon et autres charcutailles.
L'épicier, quant à lui, vendait fruits, légumes, savons et autres nécessités utiles à la vie du quotidien.
Enfin notre crieur annonçait les nouvelles municipales et autres informations utiles aux villageois. Il faut dire que notre crieur s'ennuyait vraiment car la vie était plutôt tranquille dans ce petit village.
Notre pâtissier, à chaque nouveauté, invitait, ses clients et également le charcutier, l'épicier et le crieur public pour une dégustation gratuite.
Si cette dégustation faisait l'unanimité, le pâtissier rajoutait son nouveau gâteau à la vente.
Mais voilà, à chaque nouvelle dégustation, après avoir demandé la recette, le charcutier, l'épicier et le crieur public, issus des meilleures écoles de leur domaine, avaient toujours quelques remarques désobligeantes à faire. Pour le charcutier cela manquait de "goût", pour l'épicier le rapport qualité/prix était à revoir et enfin pour le crieur public le contenant n'était pas assez sophistiqué. Nos trois comparses repartaient l'un dans son laboratoire, le second dans sa réserve et le troisième à sa sieste. Notre pâtissier essayait de satisfaire comme il pouvait aux exigences de ces trois "critiqueurs" mais il savait que ce n'était pas son métier.
Mais voilà la notoriété grandissante de notre pâtissier rendait jaloux le charcutier, l'épicier et le crieur public qui décidèrent de se liguer contre lui sournoisement. Et donc lors d'une nouvelle dégustation, le charcutier demanda la recette qu'il essaya d'élaborer dans son laboratoire avec l'aide de l'épicier, l'épicier quand à lui proposa à ses clients cette nouveauté en reversant un pourcentage au charcutier, quant au crieur public, pour quelques sous et après avoir travaillé sur le contenant de cette nouveauté, criait à qui veut l'entendre qu'il fallait se ruer chez l'épicier pour y goûter.
Notre pâtissier était très en colère mais ne désespérait pas car après s'être rués chez l'épicier, les clients revenaient toujours car rien ne remplaçait le goût extraordinaire de ses gâteaux.
Et oui car même si le charcutier, l'épicier et le crieur public prenait le pâtissier pour un idiot, il était loin de l'être......
Notre petit village a grandi et se sont installés d'autres boutiques et d'autres villageois faisant l'affaire
- du charcutier qui produisait plus de gâteaux, commandant par ailleurs ses charcutailles à des sous-traitants parfois douteux,
-de l'épicier qui en vendait plus
-et du crieur public qui criait plus fort, car il fallait à tout prix faire fermer notre pâtissier qui, d'après eux, ne comprenait rien à la vente et aux attentes des villageois.
Notre pâtissier quant à lui, prudent, continuait son bonhomme de chemin tranquillement en embauchant simplement un apprenti pour lui transmettre son savoir.
Mais catastrophe, le village ayant tellement grandit, qu'il devint une ville et un supermarché s'installa à périphérie de la ville, ainsi que tous les moyens de communication nécessaires à la promotion de e mastodonte.
Le charcutier, l'épicier et le crieur public voyaient dans ce développement urbain une aubaine extraordinaire, car prétentieux et tellement sûrs de leur savoir, ils n'ont pas vu leur fin venir.
En effet notre charcutier, tellement obsédé par notre pâtissier, n'avait plus que des produits de charcuterie importés que l'on retrouvait au supermarché en bien moins chers, il fit faillite.
L'épicier était convaincu, de part son ancienneté au centre du village, que les clients lui resteraient fidèles sauf que les nouveaux arrivants qui ne le connaissaient pas, préféraient le supermarché dont la publicité arrivaient sur le téléphone portable.
Quant au crieur, il passait sa journée à lire les magazines, les journaux, écouter la radio, regarder la télévision et consulter les réseaux sociaux, il ne criait plus car son seul client l'épicier (puisque la mairie l'avait licencié pour cris publicitaires), venait de fermer.
Une chute terrible pour nos trois comparses, qui enfermés dans leur bulle de sachant prétentieux, ne l'avaient pas vu venir.
Pour notre pâtissier, par contre, tout allait pour le mieux car ce dernier n'avait pas donné aux traites son secret ultime pour faire croître sa notoriété, secret qui résidait en 3 points
- rester toujours proches des villageois pour écouter leurs besoins, leurs peurs et leur interrogations pour leur proposer des gâteaux répondant à leurs attentes
- rester fidèle à son principe de travailler en partenariat étroit avec entreprises et producteurs du village pour garantir un partage de compétences éthique et créer un réseau de professionnels engagés
- enfin de faire de la veille concurrentielle sur le supermarché pour être en capacité d'éclairer les villageois sur les travers des méthodes utilisées sans pour autant ignorer qu'il ne pourrait jamais leur vendre de la charcuterie....
Moralité, il est préférable de travailler au plus près des villageois et regarder l'étal du pâtissier que de rester enfermé dans sa bulle.
Dans ce village, se trouvaient également un charcutier, un épicier et un crieur public.
La spécialité du charcutier était le canard gras, domaine dans lequel il excellait. Par contre, il faisait appel à des sous-traitants pour vendre son jambon et autres charcutailles.
L'épicier, quant à lui, vendait fruits, légumes, savons et autres nécessités utiles à la vie du quotidien.
Enfin notre crieur annonçait les nouvelles municipales et autres informations utiles aux villageois. Il faut dire que notre crieur s'ennuyait vraiment car la vie était plutôt tranquille dans ce petit village.
Notre pâtissier, à chaque nouveauté, invitait, ses clients et également le charcutier, l'épicier et le crieur public pour une dégustation gratuite.
Si cette dégustation faisait l'unanimité, le pâtissier rajoutait son nouveau gâteau à la vente.
Mais voilà, à chaque nouvelle dégustation, après avoir demandé la recette, le charcutier, l'épicier et le crieur public, issus des meilleures écoles de leur domaine, avaient toujours quelques remarques désobligeantes à faire. Pour le charcutier cela manquait de "goût", pour l'épicier le rapport qualité/prix était à revoir et enfin pour le crieur public le contenant n'était pas assez sophistiqué. Nos trois comparses repartaient l'un dans son laboratoire, le second dans sa réserve et le troisième à sa sieste. Notre pâtissier essayait de satisfaire comme il pouvait aux exigences de ces trois "critiqueurs" mais il savait que ce n'était pas son métier.
Mais voilà la notoriété grandissante de notre pâtissier rendait jaloux le charcutier, l'épicier et le crieur public qui décidèrent de se liguer contre lui sournoisement. Et donc lors d'une nouvelle dégustation, le charcutier demanda la recette qu'il essaya d'élaborer dans son laboratoire avec l'aide de l'épicier, l'épicier quand à lui proposa à ses clients cette nouveauté en reversant un pourcentage au charcutier, quant au crieur public, pour quelques sous et après avoir travaillé sur le contenant de cette nouveauté, criait à qui veut l'entendre qu'il fallait se ruer chez l'épicier pour y goûter.
Notre pâtissier était très en colère mais ne désespérait pas car après s'être rués chez l'épicier, les clients revenaient toujours car rien ne remplaçait le goût extraordinaire de ses gâteaux.
Et oui car même si le charcutier, l'épicier et le crieur public prenait le pâtissier pour un idiot, il était loin de l'être......
Notre petit village a grandi et se sont installés d'autres boutiques et d'autres villageois faisant l'affaire
- du charcutier qui produisait plus de gâteaux, commandant par ailleurs ses charcutailles à des sous-traitants parfois douteux,
-de l'épicier qui en vendait plus
-et du crieur public qui criait plus fort, car il fallait à tout prix faire fermer notre pâtissier qui, d'après eux, ne comprenait rien à la vente et aux attentes des villageois.
Notre pâtissier quant à lui, prudent, continuait son bonhomme de chemin tranquillement en embauchant simplement un apprenti pour lui transmettre son savoir.
Mais catastrophe, le village ayant tellement grandit, qu'il devint une ville et un supermarché s'installa à périphérie de la ville, ainsi que tous les moyens de communication nécessaires à la promotion de e mastodonte.
Le charcutier, l'épicier et le crieur public voyaient dans ce développement urbain une aubaine extraordinaire, car prétentieux et tellement sûrs de leur savoir, ils n'ont pas vu leur fin venir.
En effet notre charcutier, tellement obsédé par notre pâtissier, n'avait plus que des produits de charcuterie importés que l'on retrouvait au supermarché en bien moins chers, il fit faillite.
L'épicier était convaincu, de part son ancienneté au centre du village, que les clients lui resteraient fidèles sauf que les nouveaux arrivants qui ne le connaissaient pas, préféraient le supermarché dont la publicité arrivaient sur le téléphone portable.
Quant au crieur, il passait sa journée à lire les magazines, les journaux, écouter la radio, regarder la télévision et consulter les réseaux sociaux, il ne criait plus car son seul client l'épicier (puisque la mairie l'avait licencié pour cris publicitaires), venait de fermer.
Une chute terrible pour nos trois comparses, qui enfermés dans leur bulle de sachant prétentieux, ne l'avaient pas vu venir.
Pour notre pâtissier, par contre, tout allait pour le mieux car ce dernier n'avait pas donné aux traites son secret ultime pour faire croître sa notoriété, secret qui résidait en 3 points
- rester toujours proches des villageois pour écouter leurs besoins, leurs peurs et leur interrogations pour leur proposer des gâteaux répondant à leurs attentes
- rester fidèle à son principe de travailler en partenariat étroit avec entreprises et producteurs du village pour garantir un partage de compétences éthique et créer un réseau de professionnels engagés
- enfin de faire de la veille concurrentielle sur le supermarché pour être en capacité d'éclairer les villageois sur les travers des méthodes utilisées sans pour autant ignorer qu'il ne pourrait jamais leur vendre de la charcuterie....
Moralité, il est préférable de travailler au plus près des villageois et regarder l'étal du pâtissier que de rester enfermé dans sa bulle.
Gaelle Laborie
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